Les gardiens peuvent jouer un rôle plus important en matière d’intervention et de gestion des incendies de forêt

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Par Brady Highway

12 octobre 2022

En cette fin d’automne où l’Ouest canadien est en proie à des incendies, certains prédisent que les pompiers seront à pied d’œuvre jusqu’aux premières neiges. S’ils ne sont pas nouveaux, les incendies de forêt sont plus intenses et les mois d’été sont plus longs et plus secs en raison des changements climatiques. Nous sommes nombreux, sur la ligne de feu, à nous demander comment nous adapter à cette nouvelle réalité.

Le savoir autochtone peut aider à lutter plus efficacement contre les incendies partout au pays. Et les gardiens sont au cœur des solutions dirigées par les Autochtones.

En fait, de nombreux Autochtones ont une riche formation et une grande expérience, mais ils n’ont pas facilement accès aux différentes certifications.

Parce qu’il est complexe d’embaucher, d’encadrer, de former et d’outiller des apprentis pompiers sur la ligne de feu, il faut une approche à l’échelle nationale. La gestion d’un tel programme exige un niveau élevé de capacités, qui dépasse souvent ce que peuvent offrir les Premières Nations sur une base individuelle. Mais collectivement, nous pouvons mettre en place un système qui profiterait à tous.

Une nouvelle stratégie nationale décrit de quelle façon les gardiens des Premières Nations pourraient jouer un rôle accru en matière d’intervention et de gestion des incendies de forêt, contribuant ainsi à gérer le risque découlant des changements climatiques et à protéger les communautés contre les incendies incontrôlés.

Cette stratégie, élaborée par l’Initiative de leadership autochtone en collaboration avec plusieurs partenaires, explore la possibilité d’élargir le rôle les gardiens dans la gestion des incendies de forêt. Elle examine les rôles que les gardiens pourraient jouer au sein des équipes de pompiers et trace la voie pour une participation des leaders des Premières Nations  aux décisions de gestion relatives aux écosystèmes forestiers.

La stratégie est présentée sous forme d’ébauche à des fins de discussion avec les gardiens, les Premières Nations, les organismes de lutte contre les incendies et d’autres intervenants, y compris les chercheurs et les organismes philanthropiques. La poursuite du dialogue et les premiers efforts sur le terrain permettront de définir plus précisément cette stratégie.

En réfléchissant sur la façon dont les gardiens peuvent aider à relever les défis climatiques de demain, nous avons cerné de nombreuses possibilités susceptibles d’appuyer la mise sur pied d’un réseau national de gardiens du feu. En plus d’aider à contrôler les incendies de forêt, ces gardiens pourraient mener à bien de nombreux projets de prévention et d’atténuation dont nous avons si désespérément besoin dans nos Premières Nations éloignées.

Ce travail est important sur le plan culturel. Il nous incombe de veiller sur nos territoires. Nous avons donc un rôle inhérent à jouer dans la gestion des incendies. Au moment où de nombreuses personnes réclament le rétablissement des pratiques culturelles de brûlage, les gardiens peuvent contribuer à établir de nouvelles bases en matière de gestion des incendies.

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